La répétition comme stratégie : la chaleur augmente, disent-ils
La répétition incessante est une stratégie bien connue de la propagande et de la pédagogie. Les médias, les scientifiques et les politiciens répètent inlassablement que les températures augmentent. Cet été, malgré un temps souvent pluvieux et froid qui a nécessité le port de k-ways et de pulls, le ministre de la Transition écologique a affirmé qu'il s'agissait du quatrième été le plus chaud jamais enregistré en France, après ceux de 2003, 2022 et 2018. Cependant, plusieurs incohérences viennent tempérer cette déclaration.
Des déclarations prématurées et exagérées ?
Il est surprenant de déclarer que l'été 2023 a été extrêmement chaud alors qu'il n'était pas encore terminé au moment de l'annonce, faite le 5 septembre. Depuis quand les ministres peuvent-ils redéfinir la durée de l'été ? De plus, selon Mathilde Panot, juillet 2023 aurait été le mois le plus chaud en France depuis cent mille ans, mais au final, l'été 2023 n'est que le quatrième plus chaud depuis 1850. Pourquoi une telle différence ? La réponse réside dans la moyenne. L'été est jugé le quatrième plus chaud en moyenne, sur les mois de juin, juillet et août, et sur l'ensemble du territoire. Cela explique pourquoi certaines régions ont eu froid pendant la canicule, tandis que la Côte d'Azur rôtissait.
La question des températures moyennes
La véritable question est de savoir comment on mesure une température moyenne, à la fois dans le temps et l'espace. Peut-on vraiment dire que l'été a été le quatrième plus chaud lorsque certaines régions ont eu un temps pourri pendant que d'autres brûlaient ? Les sceptiques répondront que c'est la moyenne arithmétique des températures diurnes et nocturnes relevées dans toutes les stations météorologiques de la métropole qui est utilisée. Mais cette méthode est-elle vraiment significative quand les variations sont minimes ? Par exemple, la température moyenne de juillet, bien qu'annoncée comme la plus chaude depuis cent mille ans, n'était supérieure que de 0,8 degré à la moyenne. Est-ce que cela justifie les prédictions alarmistes d'Yves Tramblay, hydro-climatologue, selon lesquelles le sud de la France aura bientôt le climat du Maroc ou de l'Algérie ?
Un scepticisme légitime
En conclusion, les déclarations sur la chaleur de l'été 2023 et les prophéties climatiques qui l'accompagnent doivent être examinées avec un certain scepticisme. Les variations climatiques et les méthodes de mesure des températures moyennes ne justifient pas toujours les annonces alarmistes. Il est essentiel de garder un regard critique et de se demander si les prédictions actuelles sont basées sur des données solides ou sur une tendance à exagérer les faits pour servir un discours prédéfini.
https://leblogalupus.com/2023/09/05/un-ete-chaud-en-moyenne-et-pourri-en-detail-pauline-mille/