C’est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître !
L’éclatement de la bulle spéculative internet en 2001 sur les marchés boursiers trouve son origine dans l’engouement frénétique pour les nouvelles technologies intervenu fin des années 90.
L’internet nouvellement débarqué représentait alors une technologie disruptive qui s’apprêtait à transformer les modes de communication et de commerce. L’investissement démesuré et la spéculation intense dans des entreprises peu rentables, voire sans modèle économique ont engendré cette bulle spéculative.
En 2001, l'éclatement de la bulle a conduit à une chute brutale des cours et à des faillites en cascade de start-ups. Le marché a dû se relever, ce qui a eu des répercussions sur l'ensemble de l'économie, même si la transformation technologique à long terme a été bénéfique.
Aujourd’hui, l’histoire pourrait se répéter avec l’IA. Beaucoup d’observateurs décèlent un risque similaire avec un décalage entre les coûts très importants et les revenus potentiels. De nombreuses start-ups d’IA sont encore déficitaires et sous pression économique, ce qui peut entrainer des faillites et des pertes pour les investisseurs.
Ursula Von der Leyen toujours prompte à engager non démocratiquement les citoyens européens a annoncé lors du Sommet sur l’IA à Paris que l’UE mobiliserait 200 milliards d’euros pour l’IA. Dans le même temps, le président Emmanuel Macron a dévoilé un plan d’investissements de 109 milliards d’euros destiné à renforcer la compétitivité française dans l’IA. Aux Etats-Unis, jamais en reste dans la démesure, la nouvelle administration Trump annonce 500 milliards. Derrière, ces milliards, une formule magique : partenariat « public-privé ». Vous savez : public pour les pertes – privé pour les gains.
Ces annonces pour autant qu’elles soient réellement suivies d’investissements concrets, posent question. Elles semblent plus s’apparenter à un positionnement géopolitique au travers de la technologie de l’IA qu’à un véritable développement économique ancré dans des business modèles solides et réfléchis. Cela intervient au moment où les grands ensembles que sont l’Europe, les US, la Chine mais aussi d’autres puissances du Sud Global s’affrontent comme jamais sur les grands enjeux économiques, géopolitiques mais aussi de défense.
Si les business modèles de l’IA semblent fragiles, d’autres paramètres posent également questions comme la capacité des infrastructures et le matériel IT, la capacité des Data Center, la sécurité des data à l’intérieur d’écosystèmes où opère l’IA ou encore les droits d’auteur.
Tant d’argent annoncé, dépensé alors que les États, les citoyens et les entreprises affichent des niveaux d’endettement record et que beaucoup d’analystes craignent une crise financière dont on se perd en conjectures à prédire l’ampleur mais aussi le timing.
Quelle irresponsabilité de la part des États de se lancer dans de tels investissements !
Et quel cynisme de la part de nos dirigeants en quête de souveraineté technologique que d’imposer d’un côté, des programme d’austérité à leur population notamment dans les dépenses à caractère social et de l’autre, de dépenser sans compter pour ce qui pourrait s’avérer un mirage !
Avant d’écrire cet article, j’ai bien évidemment interrogé Chat GPT. Je vous épargnerai ses développements « mi-chèvre mi-chou ». A la question : est-ce toi qui va provoquer la prochaine crise financière ? Il ne dit pas non !