Le puissant Forum Économique Mondial a été fondé par Klaus Schwab, Président de cette réunion internationale de Davos, restée longtemps discrète et désormais médiatisée.
Nous nous sommes interrogés sur les fondements mais aussi les perspectives de cette organisation de lobbying qui, à notre sens, marginalise puissamment la démocratie.
L’existence même des lobbys, en donnant aux entreprises influentes plus de pouvoir qu’aux individus, peut être contraire à la recherche désintéressée de l’intérêt général. Puisque leur rôle est, précisément, d’influencer les décisions politiques en faveur des intérêts privés, les intérêts de ceux qui les financent.
Mais le FEM (WEF), en tant que lobby, fait un pas de plus. Il entend promouvoir un partenariat entre les meta-administrations et les entreprises de niveau mondial pour construire un gouvernement global, reposant sur les convictions de quelques-uns et faut-il le préciser, à leur profit. Il offre aux multinationales et aux grandes entreprises une occasion unique d'exercer une influence majeure sur les affaires gouvernementales, anéantissant le processus démocratique normal et la souveraineté des États-nations, et au-delà, la souveraineté du peuple.
Il développe une philosophie qui intègre une nouvelle définition de l’humain et un nouvel avenir pour l’humanité. Il nie de fait la liberté du citoyen, dans une démarche dont celui-ci est exclu en tant qu’acteur de son avenir, et qui vise à l’asservir, pour son bien (parait-il). Une action en profondeur d’un groupe d’hommes qui vise à prendre le pas sur le sort de l’humanité occidentale, principalement.
Elément important : ni Klaus Schwab ni aucun membre du FEM n'ont jamais reçu aucun mandat politique, puisqu’ils n’ont jamais été élus. Leur objectif principal est de faire du profit. Cette situation atypique, lorsqu’on en est conscients, rend leur pouvoir mondial peu crédible.
Au départ : un homme…
Le 9 juillet 2020, un homme sûr de lui et à l'accent allemand prononcé s'est retrouvé sur les listes des best-sellers avec son livre maladroitement intitulé : « Covid19 : La Grande Réinitialisation ». Or, la pandémie de Covid19 avait été déclarée le 11 mars 2020, soit à peine quatre mois auparavant. La rapidité de la publication a fait sourciller certains qui se sont posé la question de l’anticipation de l’édition de ce livre.
L'auteur ? Klaus Schwab, qui se positionne, dans cet ouvrage, pour des changements drastiques et soi-disant nécessaires, déclarant qu'il n'y aurait jamais de retour à la normale et qu'une nouvelle ère avait commencé devant aboutir au transhumanisme.
C’était, pour beaucoup, la première fois que nous entendions parler de cet homme qui s'est lentement (mais sûrement !) hissé au pouvoir par l'intermédiaire de sa fondation. Pour certains, c'est un visionnaire, pour d'autres, c'est un personnage méchant de James Bond.
… devenu incontournable
Il est né le 30 mars 1938 à Ravensburg, dans le sud-ouest de l’Allemagne. Son père était directeur d'Escher Wyss AG, la filiale d'une entreprise industrielle suisse qui a travaillé étroitement avec le régime nazi utilisant des travailleurs forcés. Pendant ses études à Harvard, Schwab trouve un mentor en la personne du futur conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d'État Henry Kissinger qui entretient des liens étroits avec les Rockefeller et la CIA. Il va aider Schwab à mettre en place sa première conférence à Davos en 1971 et à motiver des hommes d’affaires célèbres et des politiques européens à venir assister à ce type de réunion. Cette première conférence réunit quelque 450 participants venus de 31 pays - des directeurs généraux et des cadres supérieurs des plus grandes entreprises d'Europe. Pas mal pour un débutant. Dès 1971, Schwab fonde le Forum européen de management, qui sera rebaptisé en 1987 « Forum économique mondial (FEM) ». Pas mal pour un débutant.
Un moment clé : Lors de la troisième réunion annuelle, l'industriel italien Aurelio Peccei prononce un discours résumant le rapport sur « Les limites de la croissance », un ouvrage commandé par le Club de Rome, le groupe de réflexion mondial qu'il a fondé. Lors de sa publication en 1972, l'étude avait fait sensation en remettant en cause la durabilité de la croissance économique mondiale. Les auteurs y soulignent, entre autres, le fait que nous sommes trop nombreux sur cette terre et que les ressources sont insuffisantes.
Vision du FEM
Le FEM, en tandem avec l'ONU, envisage une société où la pauvreté et la faim n’existent pas, où tout le monde est en bonne santé et éduqué, où il n'existe pas d'inégalité, où tout le monde est heureux, où le monde est vert et où tout est merveilleux. Il suffit de laisser les grandes technologies et ceux qui les pilotent faire leur travail. Si vous n'êtes pas d'accord, écartez-vous.
Les réunions annuelles du G7 à Davos sont devenues la clé de voûte du rapprochement entre les multinationales et les dirigeants politiques, à l'abri du regard des citoyens lambda. L'idée d'un « partenariat public-privé » est un éloge de l'amalgame entre le gouvernement et la fonction politique, d'une part, et les intérêts des entreprises, d'autre part.
Au fil des ans, le FEM a provoqué et inspiré le public à travers une campagne médiatique promettant un avenir meilleur. Un slogan célèbre, qui aujourd’hui a disparu des écrans, est "En 2030, vous ne possèderez rien et vous serez heureux".
La Grande Réinitialisation (Great Reset) que Klaus Schwab promeut, l'Agenda 2030 ou le Nouvel Ordre Mondial sont tous des synonymes de la même chose. C’est un plan directeur de gouvernance mondiale par les entreprises où l'humain est devenu transparent et sans vie privée, dans un monde vert, dirigé par l'IA et les robots. Les personnes sont améliorées par la transformation de leurs gènes et les maladies sont prévenues par des vaccinations permanentes. Le droit à la vie privée n’ existera plus. « Vous ne devez pas avoir peur, si vous n’avez rien à cacher », explique Klaus Schwab. Ces idées sont promues par le FEM, entre autres via son ex-conseiller, l'auteur israélien Yuval Harari dans son livre Homo Deus .
FEM & « ETAT PROFOND » DE KISSINGER
A la fin de sa présidence, le Général Eisenhower a déclaré que pour gagner la guerre, les USA avaient été obligés de créer un complexe militaro-industriel. Ce complexe militaro-industriel est également appelé l’Etat Profond, le « Deep State ». Et Eisenhower a averti les citoyens américains du danger que courait l’Etat de Droit US, à cause de la pression constante de ce lobby qui promeut la guerre pour survivre. Par la suite, le président John Kennedy s’est opposé frontalement à ce lobby, car il voulait absolument défendre la démocratie et l’Etat de Droit. Mais cela lui a coûté la vie.
LE FEM VA-T-IL SUBSISTER ?
Cette organisation a eu le vent en poupe pendant de nombreuses années, mais le vent serait-il en train de tourner ? La vision transhumaniste de l’homme que présente le FEM via son conseiller, est assez choquante. Selon Yuval Harari, l’ homme est devenu un animal hackable.
Mais ce qui a principalement contrecarré la mise en œuvre du programme FEM est la montée fulgurante des BRICS.
"Nous avons infiltré les
cabinets gouvernementaux."1
Klaus Schwab
En 2022 , la coordination de la pandémie est quasi uniforme sur l’ ensemble de la planète. Un projet porté par l’ ensemble des YGL hissés à leur poste peu avant : Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Marc Rutte, Alexander Decroo, Jacinta Ardern, Sebastian Kurz, entre autres.
L’ organisation du FEM est le reflet d'autres fondations notoires, Rockefeller ou Rhodes. En 1993, Schwab a lancé le programme “Young Leaders of Tomorrow”, ensuite rebaptisé “Young Global leaders". Le concept est simple : créer des « cours de formation » qui permettent à des politiques prometteurs, avides de faire partie d’une l’élite mondiale autoproclamée, de rencontrer des leaders de l'industrie. Ceci dans le but d’établir des relations personnelles durables qui s'avèrent utiles une fois que le FEM a contribué à hisser ces jeunes leaders à des postes de décision politique.
À titre d'exemple, Bill Gates et Angela Merkel ont assisté au premier cours de 1993. Tous deux sont restés en contact étroit depuis lors. Ce programme a connu un succès retentissant. Klaus Schwab s'est ouvertement vanté de la façon dont son FEM a infiltré les cabinets et les gouvernements. Les anciens élèves belges, outre l'actuel premier ministre, sont Guy Verhofstadt, Vincent Van Quickenborne et la reine Mathilde.
1. https://www.youtube.com/watch?v=b4cDNyvrP40