Un témoignage puissant de la créatrice de contenus Emma Geikie, une Espagnole actuellement à Valence,
qui cherche à alerter l’international sur la gestion désastreuse des autorités suite à la catastrophe de la tempête DANA, ayant causé plus de 200 morts ces derniers jours.
Visionnez son reportage ici : https://crowdbunker.com/v/vpvuBhaZgA
Où est le gouvernement ?
Un schéma préoccupant émerge : les gouvernements non seulement échouent à répondre, mais entravent activement l’aide aux victimes de catastrophes naturelles. Les services d’urgence, publics ou privés, sont retardés sous divers prétextes, rendant l’aide souvent insuffisante et trop tardive. Ce scénario s’est répété plusieurs fois.
En Belgique, les inondations de l’été 2021 ont été parmi les pires catastrophes naturelles du pays en mémoire récente, faisant 41 victimes. Une mauvaise gestion—apparemment intentionnelle—a conduit à un bilan bien plus élevé que prévu. Des années plus tard, de nombreux sinistrés vivent encore dans des villages de conteneurs, attendant les réparations promises.
Aux États-Unis, après l’ouragan Helene, qui a touché terre le 26 septembre de cette année, des hélicoptères de l’armée auraient détruit des centres de distribution privés et restreint l’accès aux zones sinistrées. Les personnes en détresse se sont retrouvées sans soutien crucial, augmentant le nombre de victimes. Le gouvernement a finalement alloué seulement 344 millions de dollars à 375 000 personnes affectées (environ 917 $ par personne), tout en choisissant d’envoyer des milliards en aide à l’étranger.
Le 8 août marquait le premier anniversaire des incendies à Maui, qui ont coûté la vie à 102 personnes et dévasté la communauté historique de Lahaina, à l’ouest de l’île. Dans ce cas, les secouristes auraient été empêchés d’accéder à la zone sinistrée. Les incendies ont anéanti une ville entière en bord de mer, et de nombreux enfants survivants restent portés disparus. Le maire de Maui a décrit les conséquences comme une occasion de reconstruire, saluant le potentiel de redéveloppement.
Lorsque le gouvernement est absent, les citoyens s’organisent souvent en groupes autonomes, animés par un puissant instinct d’entraide. En écoutant ces héros du quotidien, on comprend la réalité : ces désastres sont parfois exploités pour promouvoir un certain discours sur le changement climatique.
Regardons maintenant Valence
Les autorités locales ont été critiquées pour ne pas avoir émis d’avertissements en temps opportun concernant la tempête. Le gouvernement régional a admis n’avoir envoyé des messages d’alerte aux habitants que huit heures après les premiers rapports d’inondation, et dix heures après que l’agence météorologique espagnole, AEMET, a émis une alerte de “danger extrême” dans la région. Cela s’est produit juste après que Valence a accueilli la conférence "La Mission des villes climatiquement neutres et intelligentes", un sommet dédié à la promotion du développement urbain durable.
À la suite des inondations, le maire de Valence a salué la catastrophe comme une occasion de transformer Valence en la première "ville intelligente" d’Espagne. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a commenté les inondations en déclarant : « Voici la réalité dramatique du changement climatique », ajoutant que les phénomènes météorologiques extrêmes sont devenus la « nouvelle normalité ». Cependant, ce phénomène n’est pas nouveau à Valence. Connu sous le nom de "gota fría", les graves inondations affectent la région depuis plus d’un millier d’années, avec plus de 3 500 épisodes enregistrés. En 1957, une inondation dévastatrice de la rivière Turia a conduit à une catastrophe pour la ville, entraînant le détournement de la rivière pour prévenir de futures inondations.
Aujourd’hui, la situation est aggravée par des changements environnementaux, notamment la déforestation, le drainage des marais et le développement intensif des terres en arrière-pays, rendant la région plus vulnérable.
Lorsque le roi Felipe et la reine Letizia d’Espagne ont visité la région inondée, où plus de 200 vies ont été perdues, ils ont été accueillis par des résidents en colère, qui leur ont lancé de la boue et des œufs.
Phénomènes météorologiques inhabituels
Les réseaux sociaux ont été inondés de questions concernant des événements étranges observés avant la tempête, y compris la présence d’une centrale électrique flottante et des formations nuageuses inhabituelles. Les données météorologiques montrent en effet des phénomènes sans précédent, qui méritent un examen public.
Cette centrale électrique flottante a été aperçue pour la dernière fois aux Canaries avant les inondations de Valence. Elle a voyagé du Mozambique à la Turquie, mais sa localisation actuelle est inconnue—peut-être se dirige-t-elle maintenant vers la Grèce.