Les médias israéliens rapportent que les cibles de la frappe israélienne étaient trois sites militaires en Iran, ainsi que deux autres cibles en Syrie et en Irak.
« En réponse à des mois d'attaques continues du régime iranien contre l'État d'Israël, les Forces de défense israéliennes (IDF) mènent actuellement des frappes précises sur des cibles militaires en Iran. Le régime iranien et ses proxies militaires dans la région ont attaqué Israël de manière incessante depuis le 7 octobre sur sept fronts, y compris des attaques directes depuis le sol iranien. Comme tout autre pays dans le monde, Israël a le droit et le devoir de répondre », déclare le porte-parole des IDF, le général de brigade Daniel Hagari.
L'Arabie saoudite condamne le ciblage militaire israélien de l'Iran, déclarant que l'attaque est une « violation de la souveraineté iranienne, une atteinte au droit international » : ministère des Affaires étrangères.
Aucune mention n'est faite de l'historique des événements ayant conduit à cette escalade
L'Iran a été réticent à répondre aux provocations continues d'Israël.
1er avril 2024
Plus tôt cette année, les IDF ont bombardé l'ambassade iranienne à Damas, détruisant le bâtiment abritant sa section consulaire. Seize personnes ont été tuées lors de cette frappe, y compris huit officiers des Gardiens de la Révolution islamique (IRGC) et deux civils syriens.
13 avril 2024
En réponse, l'Iran et ses alliés de l'Axe de résistance ont saisi le navire lié à Israël, MSC Aries, et ont lancé l'Opération Promesse Vraie, exécutant des frappes à l'intérieur d'Israël.
19 avril 2024
Israël a ensuite mené des frappes de représailles en Iran et en Syrie, avec des cibles annoncées à l'avance pour permettre l'évacuation du personnel militaire. Aucun casualty n'a été signalé. Cependant, l'Iran a démontré ses capacités avec une vague de drones et une attaque de missiles subséquente, montrant sa capacité à saturer le système de défense antimissile d'Israël.
31 juillet 2024
Israël a mené la frappe aérienne de Haret Hreik pour assassiner le commandant du Hezbollah, Fuad Shukr. Quelques heures plus tard, Israël a assassiné Ismael Haniyeh, le chef politique et négociateur du Hamas. Lors de l'inauguration présidentielle du nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, l'Iran a été contraint d'envisager une réponse. Une diplomatie en coulisses aurait convaincu Pezeshkian de retarder cette réponse.
1er octobre 2024
Les provocations persistantes d'Israël, la crise humanitaire en cours à Gaza et les bombardements intensifs à Beyrouth et dans le sud du Liban, y compris la décapitation de la direction du Hezbollah et des conseillers militaires iraniens, ont contraint l'Iran à répondre par des frappes de missiles significatives, ciblant les installations militaires d'Israël. La base aérienne de Nevatim a été frappée par au moins 19 missiles balistiques.
Les conséquences
La réponse d'hier soir indique un soutien mitigé de la part des alliés occidentaux d'Israël. Ni les installations nucléaires ni les installations pétrolières n'ont été ciblées ; selon les IDF, seules des installations militaires ont été frappées.
Des vidéos de l'attaque contre Téhéran révèlent des actions intensives d'une capacité de défense aérienne auparavant inconnue, interceptant avec succès des missiles. Il pourrait s'agir des batteries de défense aérienne russes qui auraient été livrées par des avions Il-76, vus atterrir à Téhéran il y a quelques mois.
Nous devrons attendre les rapports sur les dommages de bataille. Si l'attaque a causé peu de dommages, l'Iran pourrait choisir de ne pas riposter. Le gouvernement iranien montre peu d'enthousiasme pour une confrontation directe avec Israël et préférerait se concentrer sur l'amélioration de son économie et son engagement avec les BRICS.