C'est reparti. Les partis traditionnels ont été sévèrement punis par les électeurs.
Au lieu de voter pour les partis traditionnels qui sont passés d'une coalition à une autre, ils ont préféré voter pour les extrêmes, à droite comme à gauche.
Les grands gagnants sont l' Alternative für Deutschland (AfD) et le Bündnis Sarah Wagenknecht (BSW). Les grands perdants, sans surprise, sont le parti au pouvoir d'Olaf Scholz et ses partenaires de coalition.
En Thuringe, l'AfD est devenue le parti le plus fort, laissant ses concurrents loin derrière. Le BSW, formé par Wagenknecht après avoir quitté Die Linke pour créer son propre parti, a écrasé son ancien parti, lui prenant presque tous ses électeurs.
Les résultats :
Gains et pertes:
En Saxe, l'AfD est devenue le deuxième parti le plus fort. Les partis de la coalition gouvernementale ont été sévèrement battus. Les grands gagnants ici, comme en Thuringe, sont l'AfD et le BSW.
Les résultats :
Gains et pertes:
Le mauvais perdant Olaf Scholz appelle maintenant à ériger un pare-feu contre l'extrême droite après cette victoire électorale. Aucun autre chancelier dans l'histoire récente de l'Allemagne n'a été aussi impopulaire. Les électeurs ne lui ont pas pardonné son silence maladroit lorsqu'il était assis à côté du président Biden lors d'une conférence de presse où ce dernier menaçait de mettre fin au gazoduc Nord Stream 2. Quelques mois plus tard, le gazoduc était détruit, emportant avec lui l'accès de l'Allemagne à une énergie abordable, fondement d'une industrie compétitive. D'où l'effondrement rapide de l'économie. Ils ne lui ont pas pardonné, ni à ses partenaires de coalition verts, leur soutien sans faille à la guerre en Ukraine. Et les électeurs n'aiment pas être marginalisés simplement parce qu'ils posent des questions sur l'immigration ou l'agenda "woke".
La frustration est profonde et ne date pas d'hier. Les citoyens ont la possibilité de voter tous les quatre ans. De 2005 à 2019, l'Allemagne a traversé diverses formes de grandes coalitions ; gauche-droite ? C'est la même chose. Si l'électeur veut provoquer un changement, il doit voter aux extrêmes du spectre. Et c'est ce qu'ils font !
La frustration découle également de la déconnexion évidente entre les politiciens élus et leurs électeurs. Dès qu'ils prennent leurs fonctions, ils oublient les promesses des affiches électorales et servent leurs maîtres globalistes au Forum économique mondial. Comme l'a dit Annalena Baerbock, peu importe ce que veulent les électeurs, nous faisons ce que nous voulons de toute façon.
L'AfD est-elle un danger pour la démocratie ?
Il est erroné de stigmatiser les partis qui remplissent les critères pour participer au processus démocratique. Si l'AfD n'est pas interdite, alors elle est permise !
Les médias traditionnels devraient affronter ce parti sur le champ des idées et non devant les tribunaux.
Le principal danger pour la démocratie vient de ceux qui veulent fermer le débat et le dialogue. Ceux qui utilisent les lois et la censure pour nous faire taire. Et ce sont les partis traditionnels.